« J’ai apprécié la grande délicatesse de votre jeu où l’extrême virtuosité s’efface discrètement derrière l’œuvre que vous interprétez. Bravo ! Quel bel instrument que la guitare ! »  

Claude Simon, écrivain Prix Nobel

PIERRE LANIAU : Après des études à l'Ecole Normale de Musique de Paris ( École Normale Alfred Cortot ) avec les Maîtres Alberto Ponce et Narciso Yepes, il débute une carrière internationale qui le conduit à jouer dans 80 pays. Il se produit en Espagne, Italie, Allemagne, France, Suisse, Suède, Russie, Pologne, aux Etats-Unis, au Brésil, au Rwanda, Nicaragua, Malaisie, Burkina-Faso, Vietnam, etc… En pionnier, il fut le premier guitariste français invité dans les grandes salles de Pékin et de Shanghai en Chine.

En France, il s'est produit dans les festivals les plus importants, comme ceux de Montpellier, de Lille, et sur les scènes de prestige à Paris ; la Salle Gaveau, le Cirque d'hiver, le Carré Sylvia Montfort. Il a donné des concerts avec les orchestres nationaux de Lille, de Marseille, de Toulouse, de Versailles et avec l'ensemble de Suède, du Panama et celui d'Indonésie.

Musicien de chambre, il a joué en duo avec les chanteuses Guillemette Laurens, Claire Geoffroy Decheaume, le flûtiste Marc Beaucoudray, le guitariste africain Oyenga Adjalité et en tant que compositeur il a collaboré avec la danseuse africaine Elsa Wolliaston et la cinéaste Françoise Etchegaray en leur écrivant des musiques.

Il a été accueilli à la télévision par Frédéric Mitterrand, Pierre Bouteiller, Jacques Martin, Philippe Meyer, entre autres. Et sur France-Musiques Anne-Charlotte Rémond lui a consacré une émission de 90 minutes.

L'originalité de Pierre Laniau réside son répertoire :

Par ses recherches, il a su renouveler le répertoire de la guitare en l'élargissant tant vers la guitare baroque et il a contribué à faire redécouvrir de nombreux compositeurs inédits qu'il joue sur un instrument de 1652.

Il cherche à élargir l’horizon musical traditionnel du guitariste en adoptant la guitare à dix cordes, en apprenant le luth, le trombone ou en suivant les cours de musique électro-acoustique du GRM.

 Il a aussi ouvert la guitare à tout un répertoire jusqu'à présent ignoré des guitaristes, en jouant Satie, Debussy, Copland, Gershwin, Carl Phillipe Emmanuel Bach, Mozart, sans aucune transcription grâce à sa guitare à dix cordes.

Il a participé à la création de nombreuses oeuvres contemporaines pour Radio France ou des festivals : de Michèle Reverdy, de Denis Dufour, de l'Américaine Carole Mukhalian, de l'Africain Oyenga Adjalité.

Ses programmes ont été primés pour leur intérêt par Culturesfrance (l'AFAA) et la Fondation Yehudi Menuhin : Bicentenaire de la Révolution , l'Année Mozart ou la Célébration de la Découverte des deux Mondes.

Son premier enregistrement d'œuvres d'Erik Satie chez EMI est devenu un classique de la guitare. Il en et de même pour Guitare Classics, chez EMI, où il figure en bonne place dans les compilations à succès que sont Guitare Passion (avec Alexandre Lagoya, Andrès Ségovia) et The best of Satie (avec Aldo Ciccolini, Nicolaï Guedda, Yan-Pascal Tortelier, Michel Plasson). Il a aussi enregistré l'œuvre pour guitare de Poulenc pour Naxos et, pour Universal, un CD consacré à La Guitare Baroque, qui est une première, tant pour certaines oeuvres jusque-là inédites, que pour le jeu sur d'authentiques guitares baroques.

Il est engagé dans des actions culturelles humanitaires en créant ou soutenant des écoles de guitare au Rwanda, en Guinée, au Tchad, au Cap Vert, en Mongolie ou pour l’établissement d’un orphelinat au Togo.

En 2005, Pierre Laniau a été décoré Chevalier des Arts et des Lettres.

 

"Quand j'ai rencontré Laniau, il entretenait une relation passionnée avec une plantureuse diva à dix cordes née dans l'antre madrilène de maître Bernabe. Sur cet instrument puissant et grave, il jouait Satie avec la bénédiction recueillie de Robert Caby, homme d'honneur, de goût et de culture, musicien délicat, mais avant tout gardien sourcilleux de la mémoire du Bon maître d'Arcueil. Avec sa belle, il fit le tour du monde : Debussy au Rwanda, Bizet à Shanghai, Gershwin en Mongolie, Caby à Limoges. Hélas, la diva s'égara un matin de décalage horaire, entre Roissy et le Boulevard St-Germain, au retour d'une tournée africaine, je crois. Il eut ensuite une brève liaison avec une électrique, qui n'avait encore jamais connu de main droite à cinq doigts. La dernière fois que je l'ai vu, il se partageait entre quatre petites marquises baroques des plus charmantes et très spécialisées. Il y a des hommes qui plaisent aux guitares."

Marc Bredel (Ecrivain, auteur de "dimanche en viager" et de biographies consacrées à Satie, Varèse etc...)

"Je ne connaissais pas l'existence de cette guitare à dix cordes dont vous faîtes usage avec tant de bonheur."

Jean Dubuffet

"Je suis aussi un fidèle de Satie. Merci pour votre beau disque. Vous savez comme je suis attaché à la guitare à dix cordes et la vôtre sonne admirablement."

Maurice Ohana